Dormeur du Malawi
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Nimbochromis livingstonii (Dormeur du Malawi) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Nimbochromis livingstonii
Taxinomie
Descripteur : Günther, 1894
Classe: Actinopterygii
Ordre: Perciformes
Famille:  Cichlidae
Genre:  Nimbochromis
Synonymes
Astatotilapia livingstonii (Günther, 1894)
Cyrtocara livingstonii (Günther, 1894)
Haplochromis livingstonii (Günther, 1894)
Hemichromis livingstonii (Günther, 1894)
Paratilapia livingstonii (Günther, 1894)
Noms Communs
Dormeur du Malawi
kalingono
Livingston's cichlid (en)
Membres du genre Nimbochromis
Nimbochromis linni (Burgess & Axelrod, 1975)
Nimbochromis livingstonii (Günther, 1894)
Nimbochromis venustus (Boulenger, 1908)
Origine géographique
Aire d'origine : Afrique
Malawi, Mozambique, Tanzanie
Le Nimbochromis livingstonii est endémique au lac Malawi, à la rivière Upper Shire et au lac Malombe. L'espèce est distribuée dans tout le lac Malawi mais est plus commune dans la moitié sud.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
On rencontre le Nimbochromis livingstonii dans des eaux relativement peu profondes autour du littoral, bien qu'il puisse également être observée dans des eaux plus profondes (il a été enregistrée jusqu'à 114 mètres de profondeur). Ces zones ont généralement des substrats mous, de boue ou de sable, et sont souvent recouvertes d'une végétation dense avec des lits de Vallisneria.
Description
Taille
: 20 à 25 cm SL  
: 18 à 20 cm SL
Respiration
Branchiale
Régime
Carnivore
Les mâles hors période de reproduction ainsi que les femelles et les juvéniles sont identiques. Le patron mélanique se compose de tâches marron en formes de nuages sur un fond blanchâtre.
En période de reproduction, les mâles arborent une coloration bleutée sous laquelle les tâches s’estompent.

Description complète :
Epines dorsales (total) : 15 - 16 ; Dorsaux rayons mous (total): 10-11; Anal épines : 3; Anal rayons mous : 9 - 10. Diagnostic: motif de couleur unique avec 4 barres sombres visibles rayonnant à partir de l'oeil; corps argenté, jaunâtre ou bleu avec un motif tacheté noir très contrasté avec des composantes horizontales et verticales anastomosées; taches pâles sur les nageoires pectorales; pas de taches sur la tête et le corps ; longueur de la tête 34,0-37,0 % de la longueur standard ; profondeur du corps 32,9-38,3% de la longueur standard; base de la nageoire dorsale 49,6 à 53,7 % de la longueur standard ; mâchoire inférieure 37,5-46,2 % longueur de la tête ; largeur de la tête 40,8-47,0% longueur de la tête
 
Régime Alimentaire
Dans la nature, c'est un piscivore exclusif.

En aquarium, il n'est pas nécessaire de nourrir des poissons vivants, il accepte facilement les aliments morts. On peut donc lui offrir des morceaux de crevettes ou de poissons. On ne doit en aucun cas lui offrir de la viande, car il n'est pas capable de la digérer.
Dimorphisme
Les mâles ont tendance à devenir plus grands et à présenter une coloration légèrement bleue sur le corps. Ce bleu s'intensifie fortement en période de reproduction.
Maintenance
Population
1 minimum
Zone
Inférieure, Centrale
Ratio M/F
1 / 3
Paramètres
Température
              24                       28
pH
         7,5      7,6            8,5      8,8
GH
              10                        20
Brassage
Aquarium
Volume
500 l minimum
Longueur
200 cm minimum
L'agencement de l'aquarium sera assez classique pour un aquarium du Malawi, avec avec des structures de rochers disposés pour former des grottes, de grandes zones d'eau libre pour la nage et de préférence un substrat sablonneux. Une plantation de Vallisneria en zones denses reproduirait l'habitat naturel de cette espèce. Le courant généré par le filtre doit rester relativement faible.

Prédateur, mais généralement pacifique avec les espèces trop grandes pour être considérées comme de la nourriture (il mangera des mbuna plus petits et de jeunes poissons). Les compagnons d'aquarium appropriés comprennent les Frontosa, Dimidiochromis compressiceps, les plus grands mbuna et d'autres grandes espèces du lac Malawi. Il s'agit d'un poisson solitaire dans la nature et peut donc être maintenu seul ou si la reproduction est un objectif, en harem avec plusieurs femelles et un seul mâle.

Disponibilité commerciale : Rare

Il peut être difficile de trouver des spécimens adultes en vente. Les juvéniles étant plus difficilement sexable, la constitution d'un groupe composé d'un seul mâle et de plusieurs femelles peut donc être assez compliqué.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Difficile
Paramètres
Température
27 °C
pH
8 à 8,5
La reproduction est assez compliqué. Elle peut être menée dans un aquarium d'environ deux cents litres aménagé comme indiqué ci-dessus. Un groupe de reproduction composé d'un mâle et de trois à six femelles est recommandé. Ces dernières doivent être gardées seules et conditionnées avec un régime alimentaire de haute qualité à base de poisson.

Lorsqu'il est prêt à frayer, le mâle prend une coloration bleue intense et choisit un site de frai, soit sur une surface rocheuse plate, soit en creusant une dépression dans le substrat. Le frai se déroule de manière similaire à celui de nombreux autres cichlidés, la femelle pondant une ligne d'œufs avant de s'éloigner, permettant au mâle de prendre sa place et de les féconder. Elle revient ensuite sur le site, récupérant les œufs fécondés dans sa bouche, avant de pondre un autre lot.

Elle portera la couvée pouvant atteindre une centaine d'œufs pendant environ trois semaines avant de libérer les alevins qui nagent librement. Elle ne mangera pas pendant cette période et peut être facilement repérée par sa bouche distendue et sa coloration de couvaison aux motifs sombres. Les femelles sont connues pour recracher la couvée tôt lorsqu'elles sont stressées, il faut donc faire très attention si vous décidez de déplacer le poisson. Il convient également de noter que si une femelle est absente de la colonie pendant trop longtemps, elle peut perdre sa position dans la hiérarchie du groupe. Nous recommandons d'attendre le plus longtemps possible avant de déplacer une femelle, sauf si elle est harcelée. Certains éleveurs retirent artificiellement les alevins de la bouche de la mère au stade de deux semaines et les élèvent à partir de ce point, car cela permet généralement d'obtenir un plus grand nombre d'alevins.

Les alevins sont suffisamment grands pour accepter les nauplii d'artémias dès le jour où ils sont relâchés.
Commentaires
Étymologie : Nimbochromis du latin, nimbus "orageux" (nuageux), et du grec chromis, ancien nom du genre, en raison des taches mélaniques obscures sur le corps et livingstonii " de Livinston" en l'honneur du célèbre Dr David Livingstone, explorateur du continent africain. Lors d'une de ses expéditions, les premiers poissons du lac Malawi/Nyasa ont, semble t-il, été collectés pour des études scientifiques.

Note : le nom commun de dormeur vient de son comportement de chasse.
N. livingstonii est un prédateur embusqué dans la nature, souvent immobile autour de structures rocheuses, dans les fourrés de Vallisneria ou sur le fond du lac. C'est une espèce sédentaire qui se déplace peu. Il s'agit d'une adaptation comportementale connue sous le nom de thanatose. La thanatose, ou simulacre de mort, du grec thanatos (θάνατος), désigne le comportement défensif de certains animaux qui consiste en un raidissement total du corps (catalepsie) en présence d'un danger dans le but de simuler un état de mort apparente. C'est un comportement utilisé soit en défense s'il s'agit d'une proie, soit en attaque s'il s'agit d'un prédateur. Cette stratégie est ici adaptée pour des moyens offensifs. Le poisson a un motif de couleur marbré et ceci, combiné à la capacité susmentionnée de rester immobile sur le substrat, fait paraître le poisson mort aux proies sans méfiance.
De ce fait, les autochtones ont nommé ce poisson "Kalingono", qui se traduit vaguement par "dormeur"ou "chichewa kaligono".
Références
GBIF, IUCN,
- Snoeks, J. and J. Manuel, "The genus Nimbochromis Eccles & Trewavas, 1989". In Snoeks, J. (ed.) "The cichlid diversity of Lake Malawi/Nyasa/Niassa: identification, distribution and taxonomy." in Cichlid Press (2004)
- Maréchal, C. "Nimbochromis." In J. Daget, J.-P. Gosse, G.G. Teugels and D.F.E. Thys van den Audenaerde (eds.) "Check-list of the freshwater fishes of Africa (CLOFFA)." ISNB, Brussels; MRAC, Tervuren; and ORSTOM, Paris. Vol. 4. (1991)
- Eccles, D.H. and Trewavas, E. "Malawian cichlid fishes. The classification of some Haplochromine genera." Lake Fish Movies, Herten, Germany. (1989)
- Fryer, G. and Iles, T.D. "The cichlid fishes of the Great Lakes of Africa: their biology and evolution." Oliver and Boyd, Edinburgh, U.K. (1972)
- Fryer, G.F. "Biological notes on some cichlid fishes of Lake Nyasa." in Revue de Zoologie et de Botanique Africaines 54: 1–7. (1956)
- Konings, A. "Konings's Book of Cichlids and All the Other Fishes of Lake Malawi." T.F.H. Publications, Inc., Neptune City New Jersey. (1990)
- Konings, A. "Malawi Cichlids in their Natural Habitat." Cichlid Press, St. Leon-Rot, Germany. (1995)
- Turner, G. "Offshore Cichlids of Lake Malawi." Cichlid Press, Lauenau, Germany. (1995)